Antenne 4 Europe

Bosnie Herzégovine

Après avoir enfin reçu notre « Green Card » (l’attestation d’assurance de Douglas), nous pouvons entrer en Bosnie. Après la Croatie qui bénéficie de la manne du tourisme, la Bosnie semble mal en point : les bâtiments sont dégradés, l’état des routes laisse à désirer. Nous passons une première nuit à Blagaj, au pied d’une forteresse en ruine, sur un chemin que nous n’aurions pas cru pouvoir emprunter…et qui s’avère, malgré son isolement, assez fréquenté et même la nuit. Il n’est jamais confortable de sentir les véhicules passer auprès de nous toute la nuit, d’autant qu’il s’agissait ici de fêtards assez bruyants qui nous ont maintenus en éveil plusieurs heures… Au matin, nous avons escaladé la montagne pour visiter la forteresse, d’accès libre, bien que dangereux car non entretenue et menaçant de nous assommer de vieilles pierres ! Les enfants ont aimé ramasser des dents de chèvre, des cailloux brillants, et s'approcher de près d'un magnifique cyprès.

Une vue dégagée sur la vallée aride.

Notre château fort pour la matinée

Si près du cyprès...

En redescendant, nous observons avec intérêt les fourberies d’un troupeau de chèvres qui se cache des chiens de troupeau en se perchant sur un pan de montagne presque vertical et inaccessible. Sont visibles des croix blanches en plusieurs point du paysage, visiblement les emplacements de victimes de mines anti-personnel… de quoi nous décourager de quitter les sentiers battus.

Nous partons à la visite de Mostar, ville moyenne qui nous a marqués pour la présence de traces persistantes et nombreuses des combats qui ont eu lieu ici lorsque nous étions enfants. La zone de ville ancienne entourant un vieux pont magnifique a été totalement reconstruite après les bombardements, mais le reste de la ville a gardé les stigmates des fusillades et explosions. C’est très éprouvant d’imaginer cette guerre si proche dans le temps et l’espace. C’est intéressant d’en parler aux enfants.

Le fameux pont de Mostar, reconstruit à l'identique à la fin de la guerre.

Les ruelles de la ville ancienne, de pierres des fondations aux toitures.

Nous en avons profiter pour déposer notre linge à la laverie, le temps de la visite. Pour garer Douglas, nous avons dû composer avec l’étroitesse de la rue principale,  la bonne volonté d’un gardien de parking (à qui on a payé le stationnement pour qu’il ait l’œil, sans nous garer sur son parking !), et les vues malhonnêtes d’un passant qui prétendait qu’on devait lui payer quelque chose pour pouvoir rester là…

Nous nous sommes remis de nos émotions avec un déjeûner gargantuesque en terrasse avec vue sur le pont de Mostar duquel s’organise chaque année un concours de plongeons… vertigineux !

J’ai bien aimé visiter la mosquée, la première de ma vie. Je l’ai trouvée colorée et gaie. Ce sera le seul pays du voyage dans lequel nous entendons conjointement les appels des muezzins, et les cloches des églises. La cohabitation religieuse semble fonctionner ici.

La vue sur la mosquée depuis le pont

L'intérieur de la mosquée: coloré et lumineux

En buvant un café turc dans un salon de thé de la mosquée,  le propriétaire nous a raconté quelques histoires sur la ville et nous a conseillé des lieux à voir. Il était très sympathique et accueillant. Nous avons aimé les bakhlavas, moins le café : trop fort et épais à notre goût ! Suivant les conseils de notre hôte, nous avons donc traversé la ville pour passer dans une rue dans laquelle se trouve une prison, et dont l’état des immeubles est encore très marqué par la guerre, mais dont les façades ont été taguées et peintes aux couleurs de l’espoir. Ce qui était étrange, c’était de voir les murs de certains appartements béants, démolis par des bombes, mais les logements voisins intacts et occupés.

Les traces de la guerre sur les bâtiments

Les tags sur le mur de la prison

Un bâtiment en ruines, menaçant de s'effondrer sur la rue

Après cette incursion en Bosnie, nous avons continué vers le Sud et à nouveau la Croatie, et Dubrovnik, dont j’ai parlé dans le précédent article.

Montenegro

Durant la vague de froid, décidés à atteindre la Grèce, nous sommes juste passés au Montenegro, qui visiblement mériterait pourtant plus d’attention.

Nous avons d’abord été surpris par la qualité impeccable de l’autoroute. Bon, cela n’a pas duré. Sans indication aucune, on se retrouve sur une piste en terre, toute en creux et bosses , peuplées de chiens errants, et même de vaches, pendant une quinzaine de kilomètres ! C’était assez drôle !

Nous avons apprécié la visite du monastère d’Ostrog, creusé à flanc de falaise, dans ces montagnes tachées de coulées noires (d’où le nom de Montenegro ?). L’accès fut assez compliqué : une route très étroite, sinueuse et grimpant dans les hauteurs, de nuit pour ne rien gâcher ! Arrivés devant un tunnel, nous n’étions même pas sûr de passer en dessous, mais impossible pour moi de descendre guider Antoine au volant à cause d’une bande de chiens errants peu accueillants ! Nous nous en sommes finalement bien sortis malgré les sueurs froides, et avons dormi sur le parking au pied du monastère.

Cet édifice construit dans la roche est spectaculaire

La vue sur les motagnes noires

Nos enfants qui jouent partout, tout le temps...

Nous étions seuls à gravir le chemin qui y mène. La vue d’en haut était très belle,  l’ambiance calme et reposante. Nous n’avons croisé que quelques popes occupés, nous laissant à loisir nous imprégner de la piété du lieu. Sur l’esplanade située au pied du monastère, semble se dérouler aux occasions, d’immenses célébrations attirant de nombreux fidèles. Les pèlerins déposent avec leurs prières de petits bracelets, accessoires de cheveux, rubans sur les branches tout au long de la montée ; nous avons dû décourager les enfants de  partir avec !

Continuant le long de la côte, nous avons fait une pause au-dessus de la ville de Sveti-Stefan, inaccessible en camping-car mais dont nous avons pu admirer la presqu’ile fortifiée de loin. Garés sur le parking du restaurant, les gérants nous ont autorisés gentiment à rester pour la nuit, nous avons donc pu profiter d’une vue superbe sur la côte, avec au loin les orages sur la mer, et d’un bon repas du Montenegro, dans ce sympathique restaurant.

Le coucher de soleil sur la mer et la presqu'ile fortifiée de Sveti Stefan

Les enfants contemplent l'orage sur la mer

L'heure des jeux

Et le soleil, toujours!

Albanie

Le passage en Albanie fut également bref, nous avons passé une nuit auprès d’un lac superbe, entouré de montagnes, et de lieux d’accueil de luxe pour touristes. Mais à quelques centaines de mètres seulement, des bidonvilles contrastent durement avec cette débauche de confort. C’est la première fois que nous sentons la misère définitive depuis notre départ. Et ce contraste sera de mise durant toute notre traversée du pays : des habitations délabrées côtoient des bâtiments flambants neufs  tout de blanc et d’ors, faux temples grecs  affichant « wedding house » en lettre lumineuses…tapage à l’américaine devant lequel passe le vieux berger et son troupeau de chèvres… Le patrimoine semble pourtant être d'une grande richesse. Nous n’avons cependant visité que la ville de Gjirokaster, dont le château et les ruelles typiques valaient le détour.

Une nuit au bord du lacLa vue sur la ville de Gjirokaster, aux toits de pierre Le châteauDe vieux canons anglais

Les arbres s'approprient les lieux!

Les rues charmantes de la ville ancienne

Nous avons découvert  dans un petit restaurant tenu par un couple de sexagénaires bien sympathiques, les charmes de la cuisine albanaise : à base de riz et de légumes, très savoureuse : nous nous sommes régalés.

Une fois n’est pas coutume, nous avons acheté quelques bols en céramique peints très jolis, qui nous feront un souvenir une fois rentrés en France.

Toujours trouver les moyens de les laisser apprendre...ici avec une des nombreuses oranges cueillies en Croatie

Mais l’ambiance et le contraste saisissant ont eu raison de mon enthousiasme et nous avons décidé de ne pas aller plus loin dans notre exploration de l’Albanie… bien inspirée peut-être, était-ce une intuition ? Quoi qu’il en soit, le lendemain de notre passage de la frontière grecque, et à l’endroit où nous avions prévu de nous trouver en Albanie, s’est produit un violent tremblement de terre qui a fait des centaines de victimes et dégradé de nombreux bâtiments… Pleins de tristesse pour les victimes, nous devons nous rendre à l’évidence : notre bonne étoile a encore frappé. C'est avec soulagement que nous arrivons en Grèce.

En Slovénie.

Passée la frontière Slovène, nous nous dirigeons vers Tolmin, un charmant village de montagne et ses magnifiques gorges. Là nous sommes au calme, il y a très peu de monde, et nous apprécions de retrouver la nature, et notre train-train à quatre. Une bien belle randonnée dont nous profitons à fond!

Ce bleu est incroyable!

Envoi des "nains" en éclaireurs pour vérifier la solidité du pont!

Antoine a trouvé un nouvel appart...

Et je viens de perdre mes chaussures de 20 ans d'âge!(J'ai amusé les petits en leur racontant qu'elles étaient montées sur la Grande Muraille de Chine en 1998!On les a remerciées pour leurs bons et loyaux services!!)

Le pays est superbe.

Récolte de pissenlits pour la salade du soir!

Nous visitons les jours suivants la belle ville de Piran, voulant rester sur la côte car une vague de froid est prévue dans les terres, nous décourageant d'atteindre Ljubljana la capitale.

Petit café pour nous réchauffer.

La côte est magnifique.

Nous repassons quelques kilomètres en Italie, à proximité de Trieste, et passerons ici une des pires nuits du voyage (pour l'instant!): sur une montagne, un vent de folie nous fouette toute la nuit...Impossible de fermer l'oeil, l'impression que chaque rafale peut nous arracher une fenêtre, et un remous digne d'un bateau sur la tempête en mer...

En Croatie

Nous arrivons le 1er novembre en Croatie sous un grand soleil et profitons de la chaleur et des vues sur la mer Adriatique.

Nous commençons les visites par les cascades du parc naturel de Plitvice, un grand moment de contemplation et de sérénité. Le parc est très accessible, les bassins et cascades créent des paysages paradisiaques. Comme souvent, nous nous rappelons la chance qui est la nôtre de pouvoir profiter de tous ces lieux magiques, en prenant notre temps, et à des moments où nous sommes presque seuls. Car la visite ne doit pas être la même en pleine saison, avec une foule d'autres touristes...

Un petit pique-nique au soleil de l'automne

Quelques points de ressemblance avec la Corrèze!

C'est en sortant de cette belle randonnée que nous constatons que la zone est fréquentée par des ours!!

Les jours suivants, d'importantes pluies nous bloquent sur un spot, dont nous avons tout de même bien profité, car il était très calme et beau.Nous en profitons pour nous occuper calmement au chaud!

Pause lecture et lego!

Une petite frayeur un matin au réveil, après une nuit de pluie continue: le niveau du lac auprès duquel nous étions garés avait monté de plus d'un mètre en hauteur! A une heure près, Douglas aurait eu les roues dans l'eau! Comme quoi il faut toujours être attentifs lorsque l'on choisit un spot et l'endroit où l'on va se garer pour la nuit...

Deux photos avant/après, pour se rendre compte du phénomène!

Avant: le ponton...Après: plus rien!

Avant:les arbres et plus de 10 mètres de "plage"...

Après: 3 mètres entre l'eau et Douglas, qui diminuent à vue d'oeil! Filons!

Après ces mésaventures, nous visitons rapidement la ville de Zadar, où nous découvrons les rues pavées de pierre lisse et blanche, que nous retrouverons dans toutes les vieilles villes de Croatie, et les magnifiques orgues marins: des tubes percés dans la jetée, dans lesquels les vagues chassent l'air et jouent de la musique. Très poétique.

Coucher de soleil sur la mer, et au pied des enfants: les orgues.

De jour comme de nuit, en Croatie, les villes sont lumineuses.

Après Plitvice, un autre parc naturel et d'autres cascades: Krka, qui est moins touristique mais tout aussi agréable. Nous croisons ici pour la première fois du voyage une famille française qui voyage au long cours, mais nous ne partagerons que quelques minutes de discussion sur le parking: leurs enfants sont grands et, partis depuis moins longtemps que nous, ils ne ressentent pas encore le besoin de rencontre qui nous assaille!

Encore une fois, nous sommes presque seuls et les enfants en profitent!

Cette cascade est majestueuse, et la baignade est autorisée dans le bassin en été.

Le village de Krka est aménagé en musée qui relate des pratiques ancestrales en lien avec l'utilisation de la force de l'eau à cet endroit: de nombreux moulins sont encore utilisables (mais pas utilisés), et il y a peu, on y produisait encore de l'électricité. Nous avons pu observer la formation de la roche travertin, très particulière: elle se forme par l'accumulation de calcaire de l'eau sur les végétaux déposés dans le lit des bassins, la roche est donc formée de motifs végétaux et témoigne du long temps nécessaire à sa formation.

Le 8 novembre, nous sommes à Split, très belle ville que nous avons tous aimée.

On a bu du "Pipi" en terrasse!

Et manger un Veggie burger vert!

Et l'école...

Des promenades inspirantes...

Du ramassage de déchets en famille...

Des moments d'apprentissage...

Et là, nous sommes arrivés à Komarna... où nous avons dû rester quelques jours: la tempête faisait rage, et par ailleurs, nous ne pouvions traverser la Bosnie sans la carte d'immatriculation de Douglas à jour. La maman d'Antoine nous l'a envoyée en urgence (Merci Bernadette pour l'efficacité!) à l'adresse d'Ivana, la responsable du mini-market du village, qui a bien voulu nous prêter son adresse. Nous avons pu profiter de l'endroit, très agréable bien que très venteux.

Un peu de sport au petit stade de Komarna

Un luxe: le jus de clémentines!

La plage de plastique après la tempête...

Une "petite" récolte d'agrumes!

Face à l'endroit où nous étions garés se dressaient dans la mer les plate-formes de construction des piles du futur pont qui reliera la Croatie à la presqu'île de la Dalmatie, permettant de contourner la Bosnie, hors UE. Nous avons croisés maintes fois les ouvriers chinois qui devaient travailler dans des conditions très difficiles. Ils étaient visiblement très curieux de notre mode de vie, et nous regardaient avec attention dès qu'ils passaient devant Douglas!

Le brossage de dents en famille dans la joie (ou pas)!

Après un passage bref en Bosnie avec papiers en règle, (avec fouille à la frontière croate pour vérifier que nous n’avons pas de réfugié embarqué dans le camping-car…)  nous rejoignons Dubrovnik ; la route à flanc de montagne qui la surplombe nous laisse apercevoir la ville fortifiée qui semble mériter sa réputation élogieuse. Les remparts prolongeant les pierres blanches de la falaise, et ce dédale de rues étroites et pavées de blanc. Nous ne le savions pas mais de nombreuses scènes de la série Game of Thrones ont été tournées ici. Ce n’est pas étonnant, l’ambiance des lieux incite à la fiction historique !

Après la belle Dubrovnik, nous quittons la Croatie, pour passer la frontière du Montenegro, par une route magnifique le long de la côte.

Sous des pluies torrentielles, nous faisons nos premiers kilomètres en Italie.

Une première nuit calme au bord d’une rivière, limpide et jolie, mais l’endroit est peu accueillant.

La pluie nous condamne à rester dans Doug, à faire des activités manuelles: ici, confection d'un atrappe-rêve pour Juliette, et Meccano pour Robin et Antoine.

Après quelques frayeurs causées par l'étroitesse des rues, nous parvenons à trouver un spot correct sous les voies aériennes de l'aéroport de Milan Malpensa. Mis à part le bruit des avions, nous étions tranquilles et y sommes restés deux nuits. On y a trouvé des coulemelles, aussitôt cueillies, aussitôt mangées, et de nombreuses châtaignes dont nous nous sommes régalés après un long épluchage en famille.

Promenade dans les bois humides: pas de champignons, mais plein de châtaignes!

Le lac de Côme, sous l'éclaircie.

Passage au lac de Côme, très joli mais très pollué. Robin a adoré observer les "n'hydravions", mais il régnait une drôle d'ambiance, alors nous n'avons pas trainé. Une petite balade en ville nous a permis d'admirer la cathédrale, très belle et originale.

Une nuit sur un spot magnifique, où les enfants ont profité des jeux au soleil, et devant une vue époustouflante. C'est toujours un grand bonheur de les voir profiter, s'amuser, s'aimer et grandir dehors, au soleil, et dans tous les environnements possibles... J'espère que les souvenirs qu'ils en garderont leur donneront le goût de la liberté et de la Nature.

Nous nous arrêtons ensuite auprès du lac de Garde, où nous profitons du restaurant voisin pour manger de délicieuses pizze! Nous passons une très bonne soirée, et avons beaucoup ri car le resto semble accueillir une soirée privée, animée par le sosie de Bernard Minet (pour ceux qui connaissent, déjà en soi, c'est drôle!), qui nous a régalé de son répertoire varié et de sa veste dorée.

Le coucher du soleil embrumé siur le lac de Garde.

Pizze!

Et un peu de vin pétillant!

Nous nous dirigeons ensuite vers Venise.

Douglas restera au camping  du parc San Giuliani car la lagune est inaccessible aux voitures (et heureusement!). Nous nous levons tôt et prenons le tram bondé qui emprunte le seul pont d'accès à la ville.

Dès la sortie du tramway, il y a foule. Nous suivons les indications "Ponte Rialto" et " Piazza San Marco" pour nous retrouver dans le dédale des ruelles vénitiennes. Tout est beau... mais nous sommes trop nombreux pour en profiter vraiment!

 J'avais gardé un souvenir émue de mon premier séjour à Venise, il y a 25 ans, avec mon frère Guillaume et son parrain Michel. Tout semble s'être amplifié depuis: le nombre de touristes, de magasins, de cochoneries, de dégradations, de bruit... bref. Je n'ai pas aimé cette évolution qui a tendance à démolir ce que l'on devrait protéger. Et je m'en veux de faire partie de cette masse qui piétine! Ce sera un vaste sujet de réflexion dans les mois à venir...

Un pont à notre gloire!

Devant le pont des soupirs...

La ville est tout de même magnifique.

Moment calme au musée Peggy Guggenheim.

Nous passons la journée à errer dans la ville, essayant de trouver les ruelles désertes afin de trouver un peu de calme. La pizza du diner nous réconforte, et nous rentrons à Douglas très tard (grèves de bus) et fatigués.

Etape suivante: Udine! Nous devons y retrouver Sandra, une amie de Naima, notre amie parisienne. Nous ne connaissons pas Sandra, mais convenons d'un rendez-vous auquel nous sommes très en retard car notre linge ne sèche pas dans la laverie automatique! Elle nous attends pour déjeûner, nous arrivons chez elle vers 15h... dignes de la ponctualité légendaire des français, et un peu honteux.

Elle nous a préparé un festin à l'italienne, et nous présente ses amis Francesca et son frère, qui parle un très bon français. Nous passons un bon moment en leur compagnie dans son bel appartement de la terrasse duquel la vue sur Udine est magnifique.

Arrivée des enfants affamés devant la belle table de Sandra

Je présente notre voyage à nos amies italiennes

Sandra et Juliette

La belle Udine

Sandra et Francesca nous font visiter leur belle ville, et nous communiquons assez facilement dans un mélange d'anglais/français/italien. Une excellente journée en bonne compagnie, dont nous gardons un beau souvenir!

Le lendemain, nous partons visiter l'école qu ele frère de Sandra vient d'ouvrir: superbe! Les enfants n'ont qu'une envie: y rester!

Pour une fois, nous pouvons sortir les vélos

Une façade colorée, très joyeuse.

Superbe bleu dans les toilettes!

Petit essai de batterie pour les enfants!

Nous partons ensuite visiter Cividale dal Friuli, une charmante petite ville en direction de la frontière Slovène, avec Sandra et une autre de ses amies: Gabriela.

Visite de la plus ancienne maison de Cividale

Paisible cloître

La ville à flanc de falaise...

Le pont du diable!

Robin et son "hôtel pour les poissons"!

Nous avons passé un très bon et beau moment avec Sandra et Gabriela, qui nous ont appris beaucoup de choses sur leur pays et leur région. C'était simple et amical, très appréciable. Les enfants en gardent aussi un très bon souvenir, car nous avons rarement l'occasion d'être accueillis ainsi par des habitants des lieux. Nous nous quittons à la nuit tombante, nos deux italiennes chantant "Bella Ciao" en guise d'adieux! Adorable! (nous avons par la suite appris les paroles de cette belle chanson!)

Bella Ciao Italia, on se revoit bientôt!

La traversée des Pyrénées nous offre un paysage majestueux, dont les photos ne sont jamais aussi belles que la réalité. Empruntant une petite route de col, nous y resterons coincés une heure, à cause d’un accident ayant eu lieu plus loin dans la vallée. L’occasion de sortir de Douglas, prendre l’air et la mesure du paysage qui s’offre à nous, tout en échangeant avec nos compagnons d’infortune.

Heureusement, cela ne dure pas, et nous pouvons rejoindre Villefranche de Conflens avant la nuit, ayant prévu de faire au petit déjeuner la surprise de notre apparition aux élèves de la classe de Juliette. La nuit auprès du cimetière fut aussi paisible que possible !

Le lendemain matin, nous nous levons tôt (nous n’en avons plus l’habitude !), et entrons dans la ville fortifiée de Villefranche de Conflent, pour faire notre surprise. Nous trouvons la classe attablée au petit-déjeuner, et les airs ébahis des camarades : « C’est Juliette !? » nous ont bien amusés ! Nous nous présentons, saluons la maîtresse et les deux animateurs. Nous partageons le petit déj, assez rapidement car nous partons ensuite toute la journée pour une randonnée dans la montagne voisine. Chaque enfant se munit d’un pique-nique, et nous partons, précédés de Jérôme, l’accompagnateur qui guidera la classe pendant son séjour. Les enfants sont assez contents de retrouver Juliette, et nous posent beaucoup de questions sur notre voyage, sur comment elle fait l’école. ..Le chemin est très escarpé, étroit et accidenté mais tous sont courageux !

Ce n’est qu’après quatre heures de marche qu’ils commencent à fatiguer et réclament la pause pour le déjeuner.  Du haut de la montagne, nous pouvons admirer la vallée, Villefranche en bas, ainsi que le fort Libéria qui la surplombe, construit sur les plans de Vauban. Nous avons également vue sur la gare du Train Jaune, bien connu dans la région: il relie Villefranche à Perpignan et est un symbole de la vie quotidienne pour les locaux.

Villefranche à gauche, la gare du train jaune à droite, et le fort Libéria en hauteur.

La redescente sera longue, et nous rentrons dans Villefranche à 17h, soit après presque 8 heures de marche ! Nous qui regrettions de ne pas faire assez de sport ces derniers temps, nous sommes servis !

Les enfants ont été très courageux, bravo à nos petits parisiens qui ont su braver la montagne avec persévérance, et sont rentrés très fatigués, mais contents, c’est sûr ! Le soir, la maîtresse de Juliette, en accord avec Monica, responsable du centre, nous ont gentiment invités à dîner avec la classe ! Nous avons eu droit à un petit apéritif, puis, comme les enfants, un délicieux curry, fromages et dessert. C’est l’occasion de discuter un peu avec la maîtresse, Tarik et Aïssata, les animateurs accompagnants. Un bon moment, rare car en communauté !

Le lendemain, Juliette s’est jointe à un groupe de sa classe pour une matinée de spéléologie, tandis qu’Antoine, Robin et moi avons accepté l’invitation d’Yves, maître ès céramique, qui nous a initiés à son art, avec un autre groupe d’enfants. Une troisième activité de taille de pierre s’est déroulée dans le patio du centre, ancien hôpital militaire des soldats du fort Libéria. Nous avons passé un moment passionnant, car Yves ne manquait pas d’histoires à raconter. Il a expliqué l’histoire de la céramique, la technique, puis nous a confié des carreaux, pour laisser libre cours à notre imagination. Nous avons pris pour modèle des motifs relevés dans les anciennes céramiques du palais des papes d’Avignon, que notre céramiste avait contribué à restaurer : un lièvre pour moi, un poisson pour Antoine. Robin a préféré réaliser le portrait de celui qu’il aime plus que tout au monde : son doudou ! Ce fut une expérience très enrichissante, et j’ai retrouvé l’ambiance studieuse et créatrice des cours de dessin qui ont rythmé mes plus jeunes années, et dont je n’avais pas réalisé qu’ils me manquaient. Yves nous a promis de faire parvenir nos carreaux, une fois cuits, à l’école des enfants. Nous aurons donc un petit cadeau à récupérer à notre retour à Paris.

Juliette embarque pour la spéléologie

Un agréable moment de création, même si Robin a eu du mal à se lancer!

Les chefs d'oeuvre de notre groupe de céramistes! Mon lièvre, le poisson d'Antoine en bas à droite, et le Doudou de Robin au dessus.

Après cette matinée fort instructive, nous avons retrouvé tous les enfants et Jérôme pour la visite du Fort Libéria, conçu par Vauban, qui surplombe Villefranche de Conflent. Nous avons pu, avec une guide, découvrir l’histoire et les secrets de cet édifice militaire remarquable. Les enfants ont bien retenu la triste histoire des prisonniers, qui vivaient pour fabriquer la poudre à canon, qui les intoxiquaient assez rapidement, et dont ils mourraient après des années misérables dans une petite pièce sans fenêtre.  Nous avons pu également entrer dans la cellule des « sorcières », ces femmes qui se mêlaient trop de sciences et de connaissances au goût des hommes de l’époque, et qui mourraient ici, enfermées par deux, avec interdiction totale de parler. L’une d’elle y a passé 37 ans ! Après ces réjouissances, nous avons pu emprunter pour redescendre dans la vallée l’escalier souterrain dit « des mille marches », mais qui en compte plutôt 875, le plus long du monde ! Très impressionnant ! Les enfants ont commencé à compter, mais je doute qu’un seul soit parvenu à tenir le compte jusqu’au bout !

Les enfants, attentifs lors de la présentation de la visite.

L'escalier des 1000 marches: interminable!

Après cette belle visite, et être rentrés au centre,  nous avons pu, sur proposition de la maîtresse, laisser Juliette et Robin en compagnie des autres enfants, et nous échapper une petite heure en amoureux. Nous avons flâné dans ce magnifique village fortifié  de Villefranche de Conflent (deux rues !), puis avons profité d’une bière en terrasse dans le seul et fort sympathique café. Nous avons diné dans Douglas, puis Juliette est allée rejoindre ses amies : elle avait eu l’autorisation de dormir dans la chambre des filles de la classe. Effrayée à l’idée que nous allions lui manquer, elle a pourtant surmonté sa peur et tout s’est évidemment bien passé.

Une des très jolies maisons de Villefranche de Conflent.

La petite troupe à l'arrivée au centre.

Le lendemain matin, elle a pu à son tour participer à l’atelier de mosaïque avec Yves, pendant que nous prenions notre temps dans Douglas avec Robin, ravi d’avoir eu le grand lit pour lui tout seul !

L’après-midi, nous avons profité de la visite avec Jérôme, des Grottes des grandes Canalettes, dont l’entrée est située à la sortie de Villefranche.  J’étais contente que les enfants voient une grotte naturelle car, en ayant visité une lors d’une classe de nature à 6 ans, j’en avais gardé un souvenir très tenace et émerveillé. Ici, les sculptures naturelles en calcaire souvent teinté de minéraux ou oxydes, mais blanc en majeure partie, datant de la formation des Pyrennées, sont un spectacle impressionnant.

Robin s'est trouvé un "pti" pote

Le paysage magnifique...

Nous rejoignons pour la nuit un parking plus haut dans la montagne, où nous rejoindra la classe demain matin, pour le départ de la prochaine randonnée.

Nous passons une nuit très calme, et retrouvons les enfants de la classe, qui viennent par petits groupes visiter Douglas. Leurs réactions sont amusantes ! « Il y a tout ce qu’il faut, mais en petit » Ils peuvent désormais imaginer précisément notre vie de nomades, lorsque la maîtresse leur donne des nouvelles de Juliette depuis Paris.

La rapide visite de notre mini maison à roulettes!

Nous sommes ensuite en départ de randonnée à nouveau, avec cette fois pour but l’abbaye de Saint Martin du Canigou (montagne qui tire son nom de sa forme en dent de chien). Au début de l’ascension, nous nous arrêtons quelques temps au pied des châtaigniers, ramassant de belles châtaignes que les enfants feront cuire lors d’une prochaine soirée. Nous en avons ramassé beaucoup  aussi pour les manger dans Douglas. J’ai trouvé dans les bois une coulemelle : champignon délicieux si cuisiné pané avec un filet de citron, nous nous régalerons au dîner !

Un torrent presque asséché

Saint Martin du Canigou

Le calme dans le cloître

Les enfants découvrent les herbes aromatiques

La montée est très belle, et moins étroite que les jours précédents. Nous déjeunons sur une plate forme au soleil, très agréable. Les enfants jouent tous à escalader les rochers. Nous discutons avec Jérôme de la façon dont tourne le monde. C’est intéressant.  Après cette pause, nous sommes attendus pour la visite de l’abbaye, par Sœur Isabelle, membre de la communauté des Béatitudes, qui semble ravie de nous faire les honneurs de son monastère. Il est absolument magnifique, perché à flanc de falaise, seule la nature majestueuse comme compagne, les torrents et les oiseaux comme fond sonore. Dans le cloître, avec la vue sur les falaises, les odeurs d'herbes aromatiques, nous n'avons qu'une envie: rester ici pour méditer et reposer nos esprits! Cette parenthèse de calme pur nous a laissé un paisible souvenir. Le soir, redescendus dans la vallée à Villefranche, nous avons dîné dans une délicieuse crêperie, puis Juliette a rejoint ses camarades pour une dernière nuit en leur compagnie, laissant Robin à son lit King size!

Détente en famille à la crêperie

Le lendemain matin, nous sommes revenus chercher notre fille, et avons salué une dernière fois les enfants, les animateurs Aïssata et Tarik, Jérôme le guide des Pyrennées et la maîtresse. Nous avons repris la route pour aller visiter Collioure, sur la côte, où, malgré un vent et une bruine féroces, nous avons pu apprécier ce superbe port qui a inspiré tant de peintres par le passé.

Séance de balançoire face à la mer, pas mal!

Les vagues et le fort de Collioure

Epluchage des figues de barbarie ramassées sur la falaise.

Notre programme prévoit ensuite une halte à Avignon, où nous devons retrouver mon amie Nathalie, et ses deux filles Colline et Pénélope. Après une nuit dans les vignes auprès de Montpellier, nous arrivons donc à Avignon dans l'après midi, et, incroyable: nous allons au camping! En effet, Avignon est totalement inaccessible pour notre gabarit, et tous les parkings alentours nous sont signalés comme étant vandalisés régulièrement...Nous préférons donc payer pour notre tranquilité! C'est l'occasion pour une douche générale, une fois n'est pas coutume!

Nous rejoignons ensuite Nathalie chez elle, qui nous a préparé un bon dîner, et nous propose tout de suite de laver notre linge, ce qui nous rend un très grand service. J'adore retrouver mes "vieilles" copines, car même si nous nous voyons de loin en loin, c'est toujours avec autant de plaisir que nous nous racontons nos vies, pour constater que l'on change en continuant à nous ressembler, et que l'on pourrait passer des heures à refaire le monde ou nous rappeler de croustillants souvenirs à coups de rires irrépréssibles... Ca fait du bien! Et j'étais ravie aussi de voir ses deux grandes filles, dans leur vie paisible et heureuse. Juliette et Robin ont adoré jouer avec les jouets des grandes, et d'avoir de la place pour s'étaler, ça leur change de Douglas.

Nath nous ramène au camping en voiture, et nous nous donnons RDV pour une balade dans Avignon le lendemain, car elle ne travaille pas. Nous allons visiter le palais des papes, qui, Ô bonheur, accueille à ce moment-là l'exposition "Ecce Homo" d'Ernest Pignon Ernest, un artiste engagé et extrêmement talentueux, connu pour ses représentations très réalistes, qu'il affiche dans des lieux publics précis pour en renforcer la symbolique.

Le palais des papes, sous le soleil.

Les oeuvres réalistes et engagées d'Ernest Pignon Ernest

Pause gourmande en terrasse du meilleur glacier d'Avignon!

Nous avons du éloigner un peu les enfants car certaines images sont très évocatrices et violentes quand on ne peut les comprendre. La visite du palais les a bien interessés, d'autant que nous avons avec plaisir retrouvé les carreaux de céramiques de notre ami Yves! Nous avons pu constater l'ampleur du travail effectué par les artisans pour la restauration...colossal!

Nous retrouvons les carreaux d'Yves

Après un bon déjeûner partagé chez Nathalie (Nath, ta ratatouille...un souvenir ému!), nous nous sommes promenés dans Avignon, avons mangé une bonne glace, visité une expo d'art contemporain. En traversant un square dans lesquels les enfants se sont précipités, j'ai eu la surprise de reconnaître Cécile, la femme de mon cousin Ghislain, et leurs deux petits garçons, qui habitent Avignon. Nous avons discuté quelques minutes, c'était sympa de nous trouver là par hasard! Ghislain nous a ensuite invités à passer le voir, mais malheureusement nous étions déjà repartis. (Une prochaine fois, cousin!) Après de chaleureux au revoir et merci à Nathalie, avons repris la route vers Vaizon la Romaine.

Découverte de cette petite ville médiévale perchée sur une colline, très charmante, qui m'a rappelée Provins où j'ai vécu quelques années en famille, le temps du collège et lycée.

Vaizon la Romaine, perchée sur la colline

Nous y avons acheté quelques livres, et notamment des cahiers d'école pour les enfants; et un CD d'histoires à écouter dans Douglas: les aventures de Maurice et Boris les cochons d'Inde, qu'ils aiment beaucoup!

Nous traversons ensuite les Hautes Alpes, dans un paysage d'automne superbe! Les couleurs et la lumière nous offrent un spectacle apaisant.

La traversée de Gap est épique! Nous nous retrouvons coincés, à devoir faire marche arrière dans une rue étroite et en courbe, heureusement, nous sommes aidés par toutes les bonnes volontés des commerçants de la rue!

Nous passons une nuit dans une ferme isolée, élevage de brebis et permaculture. Nous avons été accueillis très gentiment par le maître des lieux qui nous a fait faire le tour de son potager, nous a offert concombres et poivrons, et a présenté aux enfants un tout petit agneau né dans la nuit.

Etape suivante: Briançon, que j'avais visité petite en classe de nature. Cette belle ville fortifiée (Vauban encore) était déserte, et nous avons pu tranquillement faire un tour de remparts et profiter de la vue imprenable sur les Alpes.

Nous avons trouvé le T-shirt de notre petit Pépère!

Après Briançon, nous nous dirigeons vers la frontière italienne...sous la pluie. Presque la première depuis notre départ!

Nous quittons le Portugal, pour retrouver l’Espagne, passant la frontière à Vila Real de Sto Antonio. Il fait encore très chaud et nous décidons de ne pas nous arrêter à Séville car les visites de villes sont assez contraignantes : pour avoir le temps de visiter, il nous faut prévoir la journée, donc avoir passé la nuit précédente sur place. Les parkings calmes en ville ne sont évidemment pas légion…et quand on ajoute la chaleur à une nuit agitée, il est difficile de passer des moments sereins, surtout en laissant Douglas isolé dans des zones très peuplées…

Notre premier arrêt dans cette deuxième partie de l’Espagne se fera en Andalousie à Coripe, un lieu-dit très isolé dans la Via Verde. Nous y arrivons de nuit après quelques kilomètres de lacets délicats avec notre gros gabarit. Mais le jeu en valait la chandelle : nous pouvons nous garer au pied d’un restaurant, au milieu de la vallée ou tout est calme. Nous dinons au restaurant, heureux de pouvoir être servis à 21h, chose peu commune en France dans des lieux isolés, mais tout à fait habituelle en Espagne. Après une nuit très calme, nous découvrons le paysage de jour : superbe !

Nous en profitons pour faire une promenade dans la vallée, où nous admirons des vautours en nombre et en vol. Nous croisons une équipe de joyeux cyclistes , gagnants d’un concours  d’une radio belge, qui retransmet tous les jours leur journal de bord sur les ondes. Ils ont été très curieux de notre voyage, et nous avons agréablement discuté avec eux pendant quelques minutes. Il semble que notre aventure donne des idées, une jeune femme en tout cas semblait très intéressée, j’espère qu’elle nous suit, je lui avais donné l’adresse de ce blog ! Si oui, bonjour la Belgique !)

Promenade sous un soleil de plomb!

Les cyclistes belges en pleine forme, une drôle de rencontre!

Moment de détente au restaurant de Coripe

Le remplissage de nos réservoirs d'eau: fastidieux mais nécessaire dans notre quotidien.

Impressionnés par la taille des olives dans les oliveraies qui nous entourent , nous osons en cueillir un sac, ayant appris à les préparer à Paris, avec l’olivier de notre terrasse. Leur taille n’a rien à voir avec celles que nous récoltons à Paris ! Elles s’avéreront délicieuses après les quelques semaines de trempage et de macération d’usage.

Le restaurant de Coripe ou nous avons été très bien accueillis

Etape suivante : Grenade ! Antoine avait visité l’Alhambra plus jeune et voulait absolument nous faire découvrir ce bijou assez inaccessible. Les réservations pour visiter se font plusieurs semaines ou mois à l’avance !Il parvient tout de même à dénicher des tickets de dernière minute. Nous passons une nuit sur une colline environnante, au milieu des oliviers et à proximité des sources chaudes. Le lieu semble être un lieu prisé pour la fête, malgré l’isolement et son côté sauvage. Mais les ordures qui jonchent le sol témoignent de la grande fréquentation l’été… La vue sur Grenade est très belle, et le soleil couchant magnifique. Nous remarquons que l’endroit est habité à l’année : vans et minibus aménagés, arborant le drapeau des pirates, sont garés non loin de nous. Nous profitons de cette vue pour –une fois n’est pas coutume- prolonger un apéritif en plein air, les enfants occupés à regarder un dessin animé dans Douglas.

Les oliveraies à perte de vue

Notre Douglas perché sur la colline

Joli coucher de soleil (Au téléphone avec Barbra!)

Le lendemain matin, nous filons nous garer en ville (non sans frayeurs dues aux rues étroites et escarpées), et entamons la longue marche vers la colline de l’Alhambra (qui signifie « rouge » en arabe). Après quelques errances à l’entrée du parc, les indications claires manquant, nous parvenons à l’entrée du palais. Celui-ci est magnifique, et nous essayons de profiter au mieux de l’ambiance de ces cours et bassins luxueux, emplissant nos yeux de ces merveilles d’architecture et d’artisanat. Le palais est en perpétuelle restauration : des artisans travaillent en haut des échafaudages pour un travail d’orfèvre, armés de pinceaux et de burins délicats. Nous sortons du palais et continuons notre visite par les jardins, et le palais de Generalife, dont les jardins ont notamment servi de décor à un film que nous affectionnons beaucoup dans la famille : la Folie des Grandeurs. Nous nous sommes amusées avec Juliette à retrouver les lieux  de scènes mythiques du film : le bassin où « la Vieille » doña Juana « se baigne » avec le chien, les labyrinthes de buissons où se déroulent les rendez-vous galants, le bassin à fontaines où se retrouvent la reine et le valet Blase. C’était un bon moment ! Nous avons pique-niqué dans les jardins, profitant de la fraicheur qui y est entretenue. En effet, l’arrosage quotidien permet aux jardins de rester luxuriants et conserve une fraîcheur très agréable lorsqu’il fait très chaud, comme ce jour-là. Nous avons pu, discrètement, cueillir deux grenades que nous avons dégustées plus tard.

Magnifiques patios et bassins

La cour des lions

De la dentelle en pierre!

Je ne résiste pas à l'envie de montrer beaucoup de photos, tellement l'endroit est beau et mérite d'être vu!

Le bassin de la Vieille! (comprenne qui pourra!)

La fontaine des amoureux, dans les jardins du Generalife

En repartant vers Douglas, nous avons traversé la ville qui semble également très jolie et vivante. J’aurais plaisir à y revenir plus tard pour la découvrir plus en détail.

L'occasion de poster quelques cartes

Les petites rues escarpées de Grenade

Nous avons ensuite fui la ville pour le désert de montagnes arides à proximité du petit village de Gorafe, où nous avons pu, malgré une chaleur torride, nous promener en observant de nombreuses sépultures en dolmens, construites là pour protéger les corps des animaux sauvages. Nous avons pu récolter des amandes, nombreuses sur les arbres pourtant bien asséchés. La vue était superbe sur la vallée, nous nous serions crus dans une scène de western ! Des nuées d’oiseaux aux cris insistants, occupant visiblement les falaises qui nous font face, ajoutent au caractère pittoresque du lieu.

Des dolmens, des amandes et des oliviers

Petit cours de couture pour Juliette: apprendre à réparer nos objets est très important en vie nomade!

Remontant vers le Nord, nous traversons, affligés, les plaines ultra cultivées aux alentours de Murcia. Une débauche de plastique, des vergers à perte de vue, un nuage de pollution, des travailleurs visiblement misérables, voilà ce que nous saisissons au passage de ce paysage triste à l’extrême. Sans parler de l’odeur insupportable qui nous envahit, indéterminée mais que nous garderons en mémoire. Il est absurde d’imaginer que l’on se nourrit de ce qui pousse ici. Dans un dépotoir odorant…je ne suis pas prête de racheter (sauf pendant notre séjour ici), des produits provenant d’Espagne.

Le paysage est "filmé" de plastique...

On voit ici le nuage de pollution

Sortant du nuage odorant avec soulagement, nous nous arrêtons pour une halte au bord d’une réserve naturelle, dont les marais regorgent d’oiseaux de toutes sortes. Le soir en arrivant, les moustiques de taille déraisonnable nous empêchent toute tentative d’excursion, mais le lendemain, nous sommes émerveillés de pouvoir observer des flamants roses, ibis, cigognes et tant d’autres, vaquant à leur vie dans les bassins.

Peu après, pensant avoir trouvé le spot idéal : une plage au bord d’un lac de barrage, dont l’eau bleue turquoise nous fait de l’œil, nous sommes, pour la première fois du voyage, sommés de quitter les lieux, le bivouac étant interdit dans cette zone.  Très déçus, nous devons nous rabattre sur une autre solution beaucoup moins agréable : dans la ville de Tous, où la soirée sera ponctuée de pétards, volées de cloches, musique…celà nous arrive rarement mais c'est très désagréable!

Nous trouvons ensuite un superbe endroit où nous passons deux jours : une aire de repos à proximité d’un monastère, ou nous aurons entre autres le plaisir d’observer de nombreux écureuils vivant dans les pins environnants. Même si nous n’avons que très peu de réactions négatives lorsque les gens nous découvrent avec Douglas dans leur environnement, c’est  toujours une surprise de constater que nous sommes dans l’ensemble bien accueillis. Habitués au discours ressassant qu’il faut se méfier les uns des autres, nos errances nous ont montré qu’il vaut mieux compter sur les autres ! Même sans langue commune, un grand sourire et un salut sont toujours bienvenus et désactivent la méfiance. Nous apprenons aux enfants à en faire bon usage !

Quelques images de la vie quotidienne:

Dégustation de citrons cueillis la journée

Antoine en cuisine, pour son délicieux fondant au chocolat...

L'école

Café, lectures et dessins!

Jeux à la laverie

Continuant la route vers Barcelona, nous passons une nuit au milieu de la forêt, au pied d’un monastère perché sur une falaise. Nous allons y faire un tour, l’endroit est superbe et très impressionnant : une partie des fortifications est en porte à faux, ce qui lui donne un aspect tout à fait spectaculaire. La pierre rouge de la région a été utilisée pour la construction, et les enfants s’amusent à visiter les nombreuses « grottes » naturelles que l’eau a creusées.

Ici nous commençons à voir apparaitre les messages politiques inscrits sur tous les supports possibles, demandant l’indépendance pour la Catalogne. Ceux-ci sont extrêmement nombreux à Barcelone, ou drapeaux catalans et revendications diverses sont affichées en de nombreux balcons , inscrites aux murs et au sol. La libération des « prisonniers politiques » à l’origine du référendum pour l’indépendance est souvent exigée.

Nous arrivons donc à Barcelone après une longue journée de route, avec l’intention de passer la nuit sur un parking sur les hauteurs de la ville. Après la tombée de la nuit, et le calme relatif de la ville à cette heure tardive, nous avons pu observer la visite d’une laie et  son marcassin sans doute attirés par les dépôts sauvages d’ordures dans le coin. Les enfants étaient ravis, nous aussi : je n’avais jamais eu l’occasion de contempler ces animaux aussi longuement, et en liberté.

La journée de visite de Barcelone commence le matin, après une bonne demi-heure de marche, par le parc Guell. Y est prévu un parcours bien balisé pour les touristes qui comme nous aimeraient profiter de ce lieu si original. Je suis très déçue, car il y a foule, et la consommation acharnée et sans âme de ce patrimoine me déplaît beaucoup. Les visiteurs marchent à la file, prennent tous les mêmes photos, agglutinés en attendant le selfie assis sur le banc de mosaïque, devant le lézard, sous la colonnade… j’en avais gardé un souvenir tellement différent, lors d’une visite avec mes amis, en deuxième année d’architecture, je suis triste que les enfants le découvrent ainsi. Paradoxe de voir sauter aux yeux les travers du tourisme de masse, mais d’en être des acteurs récurrents lors d’un voyage comme le nôtre…

Vue sur Barcelone depuis la terrasse en vagues de mosaïque

Colonnade du Parc Guell

La foule...

Toujours à pied, nous passons admirer les façades de la casa Mila, casa Battlo, conçues par Antoni Gaudi également.

Façade de la casa Milà.

La casa Battlo avec ses balcons en forme de loups.

Nous rejoignons ensuite les ramblas, puis la plazza Real, où nous déjeunons d’une paëlla. Pour les enfants, nous allons passer un moment tranquilles au parc de la Citadelle, où nous amirons une gigantesque fontaine, la reproduction d'un mamouth grandeur nature, et laissons jouer les petits fatigués.

Nous avons eu la chance de voir la Sagrada Familia, toujours inachevée et en travaux, mais dont la façade principale est enfin dégagée de tout échafaudage. Encore un édifice incroyable de cet architecte à l’imagination débordante qui a su s’entourer des bonne personnes afin d’y donner libre cours !

Quelques jours seulement après notre passage, éclateront à Barcelone pour plusieurs jours  les réactions scandalisées aux jugements rendus pour les partisans de l’indépendance catalane : plusieurs années de prison pour les organisateurs du référendum, et fortement réprimées par la police espagnole.

Après cette dernière ville, nous nous dirigeons vers les Pyrennées, et la France. Une halte dans une station-service pour nous recharger en essence et en eau, nous montre que les enfants ont été inspirés par l’Espagne !

Nous en profitons pour acheter du turron, une confiserie typique espagnole, que nous souhaitons offrir à la maîtresse de Juliette, que nous rejoignons bientôt, avec sa classe, en classe découverte à Villefranche de Conflens.

Mon coeur parle: dès que j'arrive au Portugal, je me sens bien! Antoine et les enfants partagent ce sentiment, nous l'avons envisagé avec joie comme étant une étape importante de notre voyage, et nous y sommes!

Les montagnes vertes (malgré la sécheresse...) nous accueillent au Portugal.

Après les premiers kilomètres et un paysage superbe, d'une abondance rare mais sauvage (surtout après l'Espagne), nous cédons à l'envie de nous arrêter pour cueillir les figues de Barbarie qui rosissent tranquillement au soleil le long de la route...Première cueillette!

Notre premier spot au bord d'un lac (ou l'on aurait pu apercevoir des loutres), fut bien calme et agréable. Visiblement un lieu apprécié des pêcheurs et aménagé comme tel. Après un bon gros ramassage de déchets, c'était tout de même plus agréable! Inspirée, je me suis fendue d'une mini BD pour encourager les futurs passants à profiter au mieux des lieux!

Notre campement pour la nuit!

Beau coucher de soleil en amoureux...ou presque!

Les figues de Barbarie après douloureux épluchage! Un délice!

L'heure de l'école en plein air.

Je m'improvise illustratrice!

Ici nous apprenons une bonne nouvelle de notre amie Céline: ses parents, mon Tonton et ma Tata du Portugal y sont, dans leur maison de Guia, nous allons pouvoir leur rendre visite! C'est Luisa qui s'occuppait de moi petite fille à l'école maternelle de la rue Truffaut à Paris, son affection et sa délicieuse cuisine ont marqué mon enfance. Céline est la marraine de mon petit frère Clément, et nous avons toujours gardé contact les années passant. J'ai toujours des souvenirs émus de ces moments en leur compagnie: la générosité en tout! Cest Germano qui, lorsque j'ai commencé mes études d'architecte, m'a emmenée sur ses chantiers et donné le goût de l'exécution. Son statut de chef respecté et apprécié, ainsi que le lien humain qui régnait dans ce milieu m'ont conquise, j'en ai fait mon métier! C'est avec grande joie que nous nous dirigeons vers eux!

Une nuit sous le bruit des vagues à Osso da Baleia, une plage immense de sable fin et blanc, couverte d'un nuage de brume épaisse, lui donnant un air un peu fantastique. Nous avons repensé à la plage de Hirtshals au Danemark, à l'extrême Nord.

Osso da Baleia

La saison d'été finie, nous avons pu profiter de la dernière douche de la plage: le lendemain matin, ouvriers et machines démontaient tout dans un fracas mécanique, sous les yeux attentifs de Robin!

Nous arrivons à Guia à l'heure du déjeûner, tous très heureux de nous retrouver. J'admire le jardin où poussent kakis, avocats, citrons, oranges, tomates, poivrons, énormes potirons, maïs, coings... de quoi m'inspirer lorsque nous aurons un peu de terre!

Tata nous a préparé un repas délicieux et gargantuesque, comme à son habitude! Riz de lotte, tomates du jardin, fromages locaux, fruits frais, et pasteis de nata que nous aimons beaucoup...un délice. Juliette m'a avoué qu'elle aurait bien aimé elle aussi être gardée par Tata et manger chez elle le midi!

Tata nous propose de faire une lessive, bienvenue car en vie nomade, c'est un des points importants toute aide est bienvenue! Après le déjeuner, nous partons nous promener dans Guia, cueillant ci et là des figues, pommes,citrons, et découvrant la manière de récolter la résine de pins locale.

Nous rentrons et Tonton nous propose de rester pour la nuit, nous arrivons à garer Douglas au fond de son jardin, et il nous aide à remplir le réservoir d'eau, avant de nous accueillir à nouveau pour le diner.

Autour d'un bon repas encore, de bon vin portugais, nous parlons et rions beaucoup, nous donnant des nouvelles des familles, rappelant des souvenirs lointains. C'était drôle et émouvant d'entendre raconter aux enfants des anecdotes de moi petite. Nous sommes allés nous coucher le ventre et le coeur pleins!

Le lendemain matin, après le petit déjeûner, Tonton nous a fait visiter la belle maison qu'il a lui-même conçue et construite, appliquant des astuces très intéressantes pour l'usage ou la disposition des pièces. C'était drôle de parler technique de construction et chantier dans ce contexte, un peu comme un retour au travail!

Nous avons fini la visite par le jardin, ou Tata nous a cueilli un plein sac de légumes et fruits superbes, et ou les enfants ont admiré et humé les roses une par une.

Nous reprendrons la route le sourire aux lèvres, et un grand cageot rempli de tomates, poivrons, salades, potirons, coings, et avocats succulents qui nous régalerons pour plusieurs jours ! Un grand merci à vous deux pour votre accueil et votre gentillesse qui ne prend pas une ride !! Au plaisir de vous revoir à Paris pour vous raconter la suite de nos aventures…

Prochaine destination : Fatima, où nous attendent quelques touristes et pèlerins à défaut d’y voir la vierge. Nous marchons à travers ce site remarquablement entretenu, propre, et accueillant malgré l’afflux de touristes permanent. Cette étape est l’occasion d’un petit cours de théologie pour les enfants. Nous n’oublions pas de faire quelques prières pour nos proches et ceux que nous aimons. Le site ne porte pourtant visiblement pas bonheur à tous ses visiteurs… En sortant de l’église nous observons une dame effondrée au pied des marches derrière l’autel de la place principale et une ambulance arriver. A notre départ quelques instants plus tard, nous la voyons repartir dans l’ambulance avec d’énormes bandages sur la tête et le bras cassé muni d’une attelle. La pauvre dame gardera certainement un souvenir assez mitigé de son pèlerinage à Fatima!

Nous prenons ensuite la direction de Nazaré, station balnéaire perchée tout en haut d’une falaise et particulièrement prisée par les surfeurs pour ses vagues géantes. Nous passons deux nuits au pied des éoliennes, avec une vue impressionnante sur l’océan.

Les petites rues de Nazaré

Le spot magistral en haut de la falaise!

Les vagues impressionnantes, très courues par les surfeurs.

La ville suivante que nous visitons est Obidos où nous rejoignons Etienne et Martine (l'oncle et la tante d'Antoine) en visite au Portugal pour une semaine. Nous avions convenu de nous retrouver brièvement au cours de leur séjour déjà bien organisé. Nous sommes contents de les voir dans ces circonstances très particulières.

Les retrouvailles en famille!

Les jolies ruelles d'Obidos

L'église transformée en librairie

Le château fort d'Obidos

Malgré leur programme très chargé nous prenons le temps de poser pour une photo souvenir et partager une orange pressée sur la plage de l’église avant que leur bus reparte. Nous découvrons aussi une librairie cachée dans une ancienne église, puis nous promenons dans les ruines du château médiéval. Enfin nous goutons la spécialité locale : une liqueur très sucrée à base de cerise dans une coupelle en chocolat que nous croquons.Nous choisissons aussi quelques hirondelles en terre cuite pour notre future maison (dont nous parlons si souvent, mais dont nous ignorons toujours la localisation!).

La spécialité d'Obidos: liqueur de cerise et chocolat!

Nous poursuivons nos visites touristiques par une ville classée au patrimoine de l’UNESCO : Sintra. L’accès en camping-car étant particulièrement périlleux et déconseillé nous nous garons près d’un cimetière à quelques kilomètres des sites historiques en étant particulièrement prudents (de nombreux commentaires faisant état de vols et vitres brisées dans cette ville). Nous commençons alors une longue ascension vers les chateaux très hauts perchés. Nous n’aurons ni le temps ni le courage de monter tout en haut jusqu’au château des Maures mais prendrons le temps d’admirer quelques monument très colorés. Nous marchons dans les étroites ruelles très pentues et nous réglons d’une pâtisserie locale : la pasteis de Sintra.

Les ruelles étroites et escarpées typiques de Sintra

Cours de bulles géantes pour notre petit Pépère!

La journée du samedi 21 septembre étant très pluvieuse nous décidons de faire visiter aux enfants l’Oceanario de Lisbonne plutôt que de marcher à travers les rues du centre de la capitale. Ils ne nous en voudront pas du tout, bien au contraire !

Une pluis torentielle pour arriver jusqu'à L'Oceanario!

Nous passons ainsi l’après-midi à admirer les requins, les pingouins, et autres poissons soleil de cet immense aquarium construit pour l’exposition universelle en 1998. Nous assistons au repas de loutres (bien présentes au rendez-vous cette fois-ci). Quelques curiosités nous ont particulièrement faire rire, comme ce jardin d’anguilles à moitié enfouies dans le sable et se cachant comme un clou qu’on enfonce qu passage des poissons partageant leur habitat. Deux d’entre-elles semblaient se battre dans une chorégraphie très amusante.

Les dragons de mer, l'élégance...

Et le fameux jardin d'anguilles, qui nous a fait tellement rire!

Malgré le bon moment partagé avec les enfants, que la découverte de tous ces animaux a évidemment émerveillés, je reste gênée par leur emprisonnement, leur maintien en vie et leur protection vendus comme le justifiant. La contradiction évidente entre les injonctions à protéger l'océan source de vie, et la nature du contenu de la boutique de souvenirs en sortant est (comme partout) affligeante: du plastique partout, venant de l'autre bout du monde... aucune logique en celà. Les enfants commencent à le comprendre, ce qui est encourageant malgré tout!  Nous quittons Lisbonne sous la pluie par le pont du 25 avril, très impressionnant lui aussi.

La route nous mène à un lieu perdu et grandiose sur une falaise au bord de l’océan dont Antoine avait noté les coordonnées GPS en feuilletant un livre des sites touristiques naturels du Portugal dans la librairie d’Obidos. L’endroit est particulièrement sauvage et nous offre une dernière vue saisissante sur les vagues de l’Atlantique.

Un bref passage dans les terres avec une halte au bord d’un lac presque asséché, puis la visite de Mértola et ses ruines datant de l’époque des Maures.

Une de mes activités récurrentes: le ramassage de déchets sauvages!

Les vestiges de Mertola

Et nous rejoignons la côte Sud pour une longue escale juste à côté de la frontière espagnole près de Faro.

La chaleur, l'ambiance idyllique (mêlée pour moi à une indigestion de télines ramassées à marée basse...) nous fait passer quelques jours de repos et de lecture sur la plage. Les enfants reprennent leurs bonnes habitudes en se faisant des copains d’un jour (de jeunes espagnols dont la maman française nous invite à passer les voir près de Séville, mais nous n’aurons pas l’occasion d’y passer). Le spot est très agréable et reposant.

Seul bémol, le propriétaire du restaurant situé entre le parking et la plage dont le grand jeu est de klaxonner matin (tôt) et soir (tard) avec son gros 4x4 et faisant aboyer ses 2 énormes chiens et réveiller les quelques camping-cars présents à nos côtés. Nous ne garderons pas en mémoire cette image des portugais pourtant si gentils et accueillants !

Nous visons enfin l’Espagne, notre première halte à San Sébastian commence mal : un bus dévie de sa trajectoire et avec son rétro (qui ne s’en remettra pas) frotte l’arrière du camping-car sur 2,50m de long, rayant la peinture et tordant une charnière de la soute… Cela nous a valu 1h30 de stationnement sur l’axe principal de la ville, et à l’heure de pointe…heureusement le chauffeur du bus est de bonne foi, la Police compréhensive. Antoine aura eu l’occasion de réviser son Espagnol en remplissant le constat avec le chauffeur du bus !

Premier accrochage!Et le "privilège" de bloquer la circulation à l'heure de pointe à San Sebastian...

Pour nous consoler, nous parvenons finalement  à rejoindre la plage, absolument superbe ! Nous pique-niquons au soleil, puis après une petite promenade sur la jetée où nous admirons une pleine lune gigantesque, nous décidons de rester dormir dans une rue paisible à 50 m de la plage.

San Sebastian au soleil couchant

Le cours de défense contre les Forces du Mal (référence Harry Potter)! Juliette ravie, évidemment!

La nuit sera tranquille, mais la pleine lune fait son effet : impossible de fermer l’œil avant 5 heures du matin, j’ai donc lu une partie de la nuit à la lueur des réverbères. Ce n'est pas si mal, finalement, lorsque l'on a pas d'impératif le lendemain!

Nos petits chéris toujours prêts à construire des châteaux.

Le lendemain, nous faisons l’école sur la plage, déjeuner, footing pour Antoine, châteaux de sable et sauts dans les vagues pour les enfants. Nous observons la vie des locaux qui à la pause viennent  déjeuner entre collègues sur la plage, ou faire un peu de sport, bronzer… Amusant comme rythme, et surtout très différent de ce que nous connaissons à Paris !

Nous décidons de couper à travers les terres pour rejoindre au plus court le Portugal, sans suivre toute la côte Nord de l’Espagne. Après quelques heures de route dans un paysage désolé, aride et mort, (les espagnols semblent avoir voulu oublier l’utilité des arbres…), nous passons une nuit auprès d’une église, comme au milieu d’une oasis dans le désert. C’est beau mais tellement sec et sans vie que nous sommes un peu déprimés.

Heureusement une pause à Salamanca nous fait du bien : c’est la fête annuelle de la ville et les animations nous changent les idées : concerts, marché médiéval, foule dense dans les rues, c’est un peu ce qu’il nous fallait ! La ville est magnifique et très bien entretenue. Après avoir refusé de payer pour visiter la cathédrale (qui semble pourtant splendide…), nous optons pour la visite du Musée d’Art Nouveau dans lequel nous avons passé un excellent moment : le caractère figuratif et parfois burlesque (mais la plupart du temps toutefois très élégant) de ce mouvement artistique était très parlant pour les enfants : nous avons passé deux heures à détailler savoureusement chaque petit objet exposé. Un très bon moment en famille !

Nos poupées préférées au Musée Art Déco!

Churros con chocolate!

Quelques vues de Salamanca... vraiment majestueuse!

Vers 20 heures, nous avons profité d’être les premiers à commander des tapas sur une place bien agréable (les espagnols mangent très tard le soir), tout était délicieux, et le dessert  fut unanimement apprécié : churros con chocolate au marché médiéval… depuis le temps que j’en parlais aux enfants, ils ont apprécié la gourmandise !

Nous avons ensuite trouvé un spot à proximité d’un parc municipal, très agréable et calme pour la nuit. Antoine a consacré une partie de sa journée du lendemain à essayer de régler un problème d’odeur de gaz dans le camping-car, assez inquiétante. Il a pu joindre Seb, le mari de la cousine de la femme de son collègue Pierre...vous suivez? (!) avec qui il avait déjà beaucoup échangé auparavant, et qui s’avère être un pro en matière de camping-car ! S’en est suivi un ramonage de cheminée du frigo en règle, et en visio-conférence avec notre désormais assistant-entretien du véhicule ! Un immense merci pour ta patience Seb, on essaiera de se rencontrer pour vous remercier pour tous vos bons conseils !

C'est avec un immense plaisir que nous passons la frontière et retrouvons le Portugal!

Hélène

Le 3 septembre, nous avons à nouveau repris la route, direction le Sud !En avant Monsieur Tout Court!

La première destination est Peyrignac, pour rendre visite à Nicole, une cousine de mon Papa, et son mari Denis. Nous trouvons sans encombre, et après nous être garés facilement dans leur jardin, nous plongeons directement et avec délice dans la piscine bien fraîche… une rentrée plutôt sympathique pour les enfants ! Nous sommes reçus chaleureusement, un bon dîner nous attend, cela fait du bien de retrouver cette famille que je connais moins, et de leur présenter Antoine et les enfants (qui ont la joie de profiter de la piscine de la maison voisine). Pour le lendemain, Nicole nous sort toutes les brochures touristiques de la région : nous avons l’embarras du choix. Nous choisissons de visiter Sarlat sur une journée, village emblématique du Périgord. Nous restons deux jours à Peyrignac, un immense merci à Nicole et Denis pour votre accueil si chaleureux, et de nous avoir fait découvrir votre région...

Une rentrée originale: 3 septembre à l'eau!

Une vue de Sarlat, superbe village

Déjeuner en famille, quel accueil!

Un passage apprécié à Domme, où nous avons cueilli quelques figues et raisins sauvages, qui nous ferons de bons desserts pour quelques jours. Déjà nous apprécions le Sud pour cela, et nous l'attendions avec impatience!

Les rues escarpées et charmantes de la bastide.

L'ancien lavoir

Après avoir repris la route sur les rives de la Dordogne et avoir visité Domme, nous reprenons nos habitudes de camping sauvage avec une première nuit au bord de la rivière dans un endroit bien calme où nous avons pu admirer de nombreux oiseaux, notamment l’envol bruyant mais majestueux des cygnes.

La vue depuis Douglas, sur la Dordogne.

Nous avions presque oublié la chance que nous avons de pouvoir chaque jour profiter d'un paysage, environnement différent, et souvent magnifique... Cest ce que nous disons: nous avons un jardin différent chaque jour!

 Le samedi, nous dirigeant vers Bordeaux et sur conseil de Guillaume, nous décidons de visiter Saint-Emilion.

Sur les hauteurs de la ville de Saint Emilion

Goûter devant Douglas

Tout aussi remarquable par le charme de ses ruelles et son architecture d’époque que pour la qualité de son vin, le village était rempli de touristes (souvent étrangers) malgré notre passage en arrière-saison. Nous apprécions la visite d’une galerie d’art où sculptures et toiles plus ou moins appréciés nous donnent l’occasion de discuter d’art plastique avec  Juliette et Robin.

Nous rejoignons Villenave d’Ornon en fin d’après-midi, et retrouvons Guillaume et Noëllie dans leur maison, bien aménagée depuis la dernière fois que nous y étions passés. Noëllie porte avec panache son petit ventre rond : notre futur neveu et cousin ! Pendant que Guillaume initie les enfants à Guitar Hero nous préparons un atelier cuisine : Noëllie nous apprends à confectionner des rouleaux de printemps : ils seront délicieux et bien réussis, même par les enfants. Nous en referons ! La nuit dans Douglas garé devant la maison de retraite fut la plus paisible des nuits que nous ayons passé en ville depuis le début du voyage ! Surprenant !)Atelier rouleaux de printemps!

L'école au matin, sur la terrasse: Juliette rédige son carnet de bord...

...et Robin apprend l'écriture.

Le dimanche,  nous partons tous pour le bassin d’Arcachon où nous rencontrons  les parents de Noëllie, sa tante et son cousin  Tiago à Andernos. Nous préparons le pique-nique et après une petite marche à marée basse, nous embarquons sur le bateau familial. Robin, qui a toujours l’œil pour les choses incroyables a repéré l’aileron d’un requin ! C’est la première fois que nous en voyons un !

Juliette et Robin conduisent le bateau, sous l’œil attentif de leur Tonton, avant qu’Antoine passe aux commandes pour tracter Guillaume qui a chaussé son wakeboard. Après quelques allers-retours, Antoine s’y essaie à son tour. Après deux essais infructueux, il réussit à émerger et faire quelques dizaines de mètres debout sur l’eau : une sensation toujours aussi excitante apparemment ! Nous nous dépêchons de revenir au mouillage et nous rassasier avant que la marée ne redescende, puis rejoignons la famille de Noëllie et prenons le temps de discuter et faire connaissance autour d’un café. De retour à Villenave, nous préparons tous ensemble le repas car les amis de Guillaume et Noëllie viennent  dîner et passer la soirée.  Une plancha, une grande tablée et du Bordeaux, la soirée fut bonne !

Entraînement Guitar Hero!Les enfants au bistrot, pendant la soirée!

Après une deuxième bonne nuit, petit déjeuner et rangement des vestiges de la veille, un bon déjeuner et nous reprenons la route, cette fois vers le sud sud ! Contents d'avoir pu passer voir Guillaume et Noëllie avant la naissance du petit bonhomme tant attendu, en espérant ne pas les avoir trop envahis! Merci pour votre accueil!

Le petit cadeau de Noëllie (des cannelés) ont été bien appréciés!

Nous profitons de notre passage dans le sud-ouest de la France que nous connaissons peu jusqu’à présent, pour faire un passage au Pays-Basque. Nous traversons les Landes directement avant de dormir près de Dax dans une ferme du réseau France Passion où nous attendent un chien très affectueux et un énorme figuier dont les propriétaires nous permettent de faire quelques réserves de fruits mûrs et bien sucrés.

Les vagues impressionnantes sur la plage de Biarritz

La météo nous étant toujours aussi favorable, nous rejoignons ensuite les plages ensoleillées de Biarritz et Saint-Jean-de-Luz. Je ne peux résister à l’appel de la baignade en solo pour affronter les vagues magistrales et très puissantes, pendant qu’Hélène et les enfants restent prudemment sur la plage à faire des constructions de sable à lire… ou admirer les nombreux surfeurs ?!La vue du port de Saint Jean de Luz

Les jolies maisons basques

Nous avons tous beaucoup aimé St Jean de Luz (Biarritz est trop superficiel), et nous sommes dit que nous y reviendrons avec plaisir à l’avenir. Sur la plage, à notre arrivée, la baignade était interdite, pour cause de pollution suite à de fortes pluies. Je suis toujours scandalisée de voir à quel point nous avons la capacité de tout abimer…au point de nous pénaliser nous-même par nos propres inconséquences… Après résultats des tests du jour, Antoine et les enfants ont tout de même pu se baigner. Nous avons failli assister à la noyade d’un octogénaire téméraire qui a voulu se frotter aux vagues. Heureusement Antoine et une autre personne l’ont vu se faire emporter et l’ont sorti de ce mauvais pas, qui aurait pu être son dernier !

Juliette adore ensabler son frère!

Première vue sur les Pyrennées! Encore une belle vue pour dormir!

Scène du quotidien: l'école.

Nous avons ensuite rejoint un spot pour la nuit : dans une ferme produisant des fromages de brebis et du piment d’espelette, avec une vue superbe sur les Pyrénées : magique ! Au matin, nous avons assisté amusés au passage d’un troupeau de brebis, leurs petits sabots martelant la route toute proche. Nous sommes repartis avec les produits locaux : délicieux !

Hélène

Nous avons ensuite rejoint Villeneuve, la ferme en pleine moisson des parents d’Antoine, où les enfants ont été ravis de retrouver leurs cousines, grands-parents (sans oublier la chienne Elka que Robin adore !), et ont bien pu profiter de la piscine, les journées étant très chaudes. Antoine a pu commencer les premières réparations sur Douglas, et notamment le remplacement  de la fenêtre perdue en République tchèque…

Nous avons pu avec Antoine en profiter pour nous évader quelques jours à Paris, l’occasion pour moi de retrouver ami(e)s et collègues pour une étape intermédiaire dans le voyage. Le passage dans la capitale ne fut pas de tout repos : les longues soirées animées nous avaient manqué mais pas le bruit, le monde ni la pollution !

Au retour, nous avons pu passer une bonne soirée avec nos amis Cyril et Yandira, leurs deux beaux petits, chez les parents de Cyril. Même pour les vadrouilles en France, se promener avec Douglas est très confortable car nous avons avec nous tout le nécessaire pour vivre au quotidien, sans nous imposer outre mesure chez nos hôtes !

Après notre séjour Berrichon, nous sommes tous partis pour la région de Poitiers, où Ségolène, la cousine d’Antoine nous avait conviés à son mariage, dans le parc Défi’Planet. Ici encore, pas besoin de louer de chambre, Douglas nous loge et nous protège.

Après une courte cérémonie laïque (fort appréciée par les enfants !), le vin d’honneur torride (sous un soleil de plomb) mais délicieux, fut l’occasion de retrouver la famille, d’avoir des nouvelles de tous, et de raconter quelques-unes de nos péripéties. Une bonne soirée-repas ensuite, dont les enfants ont bien profité également, animés par l’équipe de baby-sitters de choc. Le lendemain, nous avons profité de la piscine avec les cousins qui restaient, déjeûné au snack avant de reprendre la route, chacun de son côté.

Joignant Papa au téléphone, il a réussi à nous appâter vers La Nouaille en vantant la quantité de framboises sauvages à cueillir ! Nous avons donc décidé de rallier directement la Corrèze, d’autant que la chaleur est toujours beaucoup plus supportable sur le plateau de Millevaches.

Cette longue étape fut à nouveau l’occasion de réunir amis et famille, grandes tablées et journées à cuisiner, allant jusqu’à être 19 à table : record à battre ! Comme chaque année depuis 10 ans, l’organisation de la fête du village nous a bien occupés, et permis de recevoir voisins et amis dans une bonne ambiance, toutes générations confondues. Les moments partagés avec les voisins pendant ce mois nous ont fait chaud au cœur !

Qui a ramené "Voici" à la maison?!

Le nouveau bar du village!

La fête annuelle de La Nouaille

Léon, toujours prêt à faire vivre des aventures aux petits!

Nous avons cette année également profité de quelques-uns des nombreux évènements culturels qui animent le plateau : spectacle de clown solo à Bugeat (très poétique) ; concert de guitare acoustique dans l’église du XIIe siècle de Bugeat ; fête du village de Pérols sur Vézère, toujours aussi flamboyante( grâce notamment à la faconde de Benoît, animateur né) et piquante, avec ses chars engagés : cette année un repas chic et sa nage de homards, bientôt envahi par une foule de citrons !; projection cinéma du film « Mon Oncle » de Jacques Tati dans la halle de la gare de La Celle ; vide-grenier à Tarnac, mémorable : nous avons littéralement dévalisé un ancien magasin qui bradait son stock d’objets aussi divers que de d’excellente qualité : Antoine y a même déniché le fauteuil suspendu dont il rêvait !

Concert de guitare et église romane

Nage de homards à la fête de Pérols

Vide-grenier magique à Tarnac

Viaduc et Douglas centenaires à Meymac

 Nous avons également profité de cette pause pour trier à nouveau les affaires que nous avions emporté dans Douglas : nous en avions encore trop, y faire un grand ménage (retrouvant des kilos de poussière lituanienne !), et achever, souvent avec l’aide de notre cher voisin Léon, les réparations diverses restant. Et les activités et plaisirs du quotidien, bien sûr! Sport pour Antoine, Lecture pour moi, activités diverses pour les enfants.

Pas évident de suivre Valentin, dans les fourrés Corréziens!

Château de sable au "lac de viande" (Viam)

Chef d'Oeuvre d'Antoine: un range-chaussures sous l'escalier!

Point de vue sur le Mont Bessou

Petite anecdote finale : nous avons visité quelques maisons avant de quitter la Corrèze, pour trouver un peu d’inspiration pour la suite du périple, ce qui a bien marché : celles que nous avons vues nous ont donné une idée de ce qui pouvait être à notre portée dans la région. A creuser !

Retour en France ! Nous avions décidé dès le départ de notre voyage de revenir passer une partie de l’été en France pour différentes raisons : mariage en famille, réparations de Douglas, besoin vital de fromages, et passage chez les papis et mamies dans les campagnes berrichonnes et corréziennes. Le calme et le confort d’une vie sédentaire le temps des vacances scolaires, et le luxe d'éviter l'affluence des touristes estivaux. La fin de cette période arrivant, nous ne regrettons pas cette option qui nous aura permis de prendre le temps de voir nos familles respectives et de faire une césure entre un premier voyage dans le nord et l’est de l’Europe avant un second dans sa moitié sud.

Nous franchissons donc la frontière par les Portes du Soleil au niveau de Chatel, toujours dans les alpes majestueuses ; Nous nous offrons un petit bain dans le lac de la station avant de découvrir que la baignade y était interdite, le lac étant privé et réservé aux pêcheurs… Ce que nous avons trouvé assez scandaleux, et n’avons donc aucunement regretté notre forfait !

Une dernière soirée passée avec Thomas et Julia autour de pizzas locales et dans le cadre somptueux du Lac des Plagnes.

Nous profitons de notre passage alpin pour rendre visite à Joël (mon parrain) et Flo, nouveaux heureux propriétaires d’un immense chalet gîte au pied des pistes à Morillon. Nous avions convenu avec Déborah (ma cousine) de passer la journée et la soirée du samedi 6 juillet ensemble. L’occasion de faire connaissance avec notre nouvelle petite cousine, l’adorable petite Lisa. Malheureusement Benjamin (mon cousin) et sa femme Marina n’étaient pas disponibles pour se joindre à nous, les contraintes la vie de restaurateur…

Déborah et Lisa, si petites devant l’énorme Leonberg de la famille !

 Je me souviendrai longtemps de cette journée particulière qui fût le jour du grand déménagement pour Madeleine (ma grande tante, maman de Joël) qui quittait ce jour même le Sauvage (restaurant familial depuis des générations) de la Ferté Gaucher en Seine et Marne après 60 ans passés dans ses murs pour venir rejoindre la famille à Morillon. Lors de sa descente du camion avec François (son deuxième fils), elle aura mis quelques secondes avant de me reconnaître, les 6 heures de route et la faible fréquence de nos rencontres n’y étant certainement pas étranger. Le temps d’apporter mon aide au déchargement du camion de déménagement, Hélène et les enfants auront eu la chance de profiter du jacuzzi panoramique sur l’un des nombreux balcons du chalet.

Famille Teinturier

Madeleine invita toute la petite troupe le soir même au restaurant pour fêter son arrivée dans la région et remercier tout le monde pour le déménagement (les amis de Déborah et Flavio présents pour le week-end y compris). Le repas se déroule dans une très bonne ambiance, Joël et Flo ne pouvant refreiner leur élan professionnel en prenant les commandes et aidant au service, les amis de Déborah et Flavio étant d’excellent compagnons de tablée, et Madeleine véritable encyclopédie de la famille partageant son bonheur de rejoindre la région en nous racontant les innombrables anecdotes familiales de cousins dont nous ignorons parfois même l’existence… Une très belle soirée chez des restaurateurs déjà amis de Joël et Flo dont la gentillesse et la sociabilité n’ont pas pris une ride dans leur nouvel environnement montagneux !

Retour tonitruant sur les petites routes en lacets pour rejoindre le chalet à bord de la nouvelle Audi RS4 de mon parrain (qui a visiblement mis à profit ses quelques années professionnelles au pied du circuit de compétition de la Ferté Gaucher). Nous passons la nuit dans l’une des nombreuses chambres du chalet, avant de nous réveiller et déjeuner autour d’une brioche concoctée par Flo (à minuit passé) à l’occasion des 6 ans de notre grand Robin. Il a enfin de plaisir d’ouvrir ses Légos achetés au préalable sur la route à Varsovie et en Suisse Saxonne. Quelle patience ! Sa sœur et lui auront fait le décompte des jours patiemment jusqu’au jour J, près d’un mois plus tard. Robin, parfois si impatient, tu nous a véritablement épaté !

7 Juillet 2019 : Joyeux anniversaire Robin !

Si vous avez l’occasion de passer dans la région n’hésitez pas à réserver Le Chalet de Jo ! Vous ne serez pas déçus des prestations… C’est promis !

Le Chalet de Jo au pied des pistes de Morillon et sa vue sur les Alpes !

 Bref, que de surprises et d’émotions dans ce passage éclair mais intense en famille. Peut-être auront nous l’occasion de repasser leur faire un petit coucou lors de notre prochain passage dans les Alpes avant la fin de notre road trip ?

Nous reprenons la route en faisant étape dans un restaurant chinois du côté d’Annemasse pour fêter l’anniversaire de Robin et avant de rejoindre les environs de Bourg-en-Bresse, à Ceyzériat plus précisément, où habitent Mathieu (alias Tieuil mon vieux pote de la bande de Nevers) et Charlotte, ainsi que Côme encore un nouveau-né que nous n’avions pas encore eu la chance de rencontrer.

Nouvelle étape sédentaire, nous commençons à nous embourgeoiser… Mathieu nous fait le tour du propriétaire de leur maison qu’ils ont fini de rénover après plus d’un an et demi de travaux considérables pour la transformer de fond en comble, avec un bébé dans le ventre puis dans les bras, et la création de sa propre entreprise pour Mathieu. Bravo à tous les 2, le résultat est remarquable !

Nous passons donc la soirée en leur compagnie autour d’un barbecue délicieux, et d’une bonne bière bavaroise à la santé de Bob !

Nos amis n’ayant pas le luxe de vivre notre vie de bohème et reprenant le travail dès le lendemain matin, notre route se poursuit en direction du Berry pour rejoindre la ferme mes parents.

Nous faisons une étape pique-nique dans le très joli village de Charolles dont la boulangère (plus remarquable par sa gentillesse que pour ses talents de pâtissière) prend plaisir à discuter et nous félicite pour notre entreprise familiale… Note périple à 4 sur les routes d’Europe la rend admirative.

Photo de famille à Charolles

Dernière halte à Bourbon-Lancy où nous nous arrêtons après quelques difficultés, à la recherche d’un lac dont l’eau de baignade n’est pas interdite à cause des cyanobactéries (véritable fléau dans la région). Nous découvrons avec une joie non dissimulée et une âme d’enfant retrouvée des toboggans aquatiques qui nous procureront une franche partie de rigolade à tous les 4. Les enfants ne mettent que quelques minutes à se faire des nouveaux amis de passage. « Trop facile, ils parlent en français ! » S’exclament-ils lorsque nous les félicitons pour leurs nouvelles rencontres. Ces quelques mois de voyages, et expériences culturelles et linguistiques très variées les auront énormément fait grandir sur différents aspects. Leur timidité naturelle s’effaçant peu à peu laissant place à plus de confiance en eux et une facilité pour le lien social plus accrue. Quant à leurs parents, après quelques minutes d’hésitation et de retenue inutile, nous nous précipitons dans les pentes mouillées de ce terrain de jeu en variant les techniques d’accélération à la recherche d’une vitesse optimale.