Portugal: plein les yeux...pleins du coeur!
Mon coeur parle: dès que j'arrive au Portugal, je me sens bien! Antoine et les enfants partagent ce sentiment, nous l'avons envisagé avec joie comme étant une étape importante de notre voyage, et nous y sommes!
Les montagnes vertes (malgré la sécheresse...) nous accueillent au Portugal.
Après les premiers kilomètres et un paysage superbe, d'une abondance rare mais sauvage (surtout après l'Espagne), nous cédons à l'envie de nous arrêter pour cueillir les figues de Barbarie qui rosissent tranquillement au soleil le long de la route...Première cueillette!
Notre premier spot au bord d'un lac (ou l'on aurait pu apercevoir des loutres), fut bien calme et agréable. Visiblement un lieu apprécié des pêcheurs et aménagé comme tel. Après un bon gros ramassage de déchets, c'était tout de même plus agréable! Inspirée, je me suis fendue d'une mini BD pour encourager les futurs passants à profiter au mieux des lieux!
Beau coucher de soleil en amoureux...ou presque!
Les figues de Barbarie après douloureux épluchage! Un délice!
L'heure de l'école en plein air.
Ici nous apprenons une bonne nouvelle de notre amie Céline: ses parents, mon Tonton et ma Tata du Portugal y sont, dans leur maison de Guia, nous allons pouvoir leur rendre visite! C'est Luisa qui s'occuppait de moi petite fille à l'école maternelle de la rue Truffaut à Paris, son affection et sa délicieuse cuisine ont marqué mon enfance. Céline est la marraine de mon petit frère Clément, et nous avons toujours gardé contact les années passant. J'ai toujours des souvenirs émus de ces moments en leur compagnie: la générosité en tout! Cest Germano qui, lorsque j'ai commencé mes études d'architecte, m'a emmenée sur ses chantiers et donné le goût de l'exécution. Son statut de chef respecté et apprécié, ainsi que le lien humain qui régnait dans ce milieu m'ont conquise, j'en ai fait mon métier! C'est avec grande joie que nous nous dirigeons vers eux!
Une nuit sous le bruit des vagues à Osso da Baleia, une plage immense de sable fin et blanc, couverte d'un nuage de brume épaisse, lui donnant un air un peu fantastique. Nous avons repensé à la plage de Hirtshals au Danemark, à l'extrême Nord.
La saison d'été finie, nous avons pu profiter de la dernière douche de la plage: le lendemain matin, ouvriers et machines démontaient tout dans un fracas mécanique, sous les yeux attentifs de Robin!
Nous arrivons à Guia à l'heure du déjeûner, tous très heureux de nous retrouver. J'admire le jardin où poussent kakis, avocats, citrons, oranges, tomates, poivrons, énormes potirons, maïs, coings... de quoi m'inspirer lorsque nous aurons un peu de terre!
Tata nous a préparé un repas délicieux et gargantuesque, comme à son habitude! Riz de lotte, tomates du jardin, fromages locaux, fruits frais, et pasteis de nata que nous aimons beaucoup...un délice. Juliette m'a avoué qu'elle aurait bien aimé elle aussi être gardée par Tata et manger chez elle le midi!
Tata nous propose de faire une lessive, bienvenue car en vie nomade, c'est un des points importants toute aide est bienvenue! Après le déjeuner, nous partons nous promener dans Guia, cueillant ci et là des figues, pommes,citrons, et découvrant la manière de récolter la résine de pins locale.
Nous rentrons et Tonton nous propose de rester pour la nuit, nous arrivons à garer Douglas au fond de son jardin, et il nous aide à remplir le réservoir d'eau, avant de nous accueillir à nouveau pour le diner.
Autour d'un bon repas encore, de bon vin portugais, nous parlons et rions beaucoup, nous donnant des nouvelles des familles, rappelant des souvenirs lointains. C'était drôle et émouvant d'entendre raconter aux enfants des anecdotes de moi petite. Nous sommes allés nous coucher le ventre et le coeur pleins!
Le lendemain matin, après le petit déjeûner, Tonton nous a fait visiter la belle maison qu'il a lui-même conçue et construite, appliquant des astuces très intéressantes pour l'usage ou la disposition des pièces. C'était drôle de parler technique de construction et chantier dans ce contexte, un peu comme un retour au travail!
Nous avons fini la visite par le jardin, ou Tata nous a cueilli un plein sac de légumes et fruits superbes, et ou les enfants ont admiré et humé les roses une par une.
Nous reprendrons la route le sourire aux lèvres, et un grand cageot rempli de tomates, poivrons, salades, potirons, coings, et avocats succulents qui nous régalerons pour plusieurs jours ! Un grand merci à vous deux pour votre accueil et votre gentillesse qui ne prend pas une ride !! Au plaisir de vous revoir à Paris pour vous raconter la suite de nos aventures…
Prochaine destination : Fatima, où nous attendent quelques touristes et pèlerins à défaut d’y voir la vierge. Nous marchons à travers ce site remarquablement entretenu, propre, et accueillant malgré l’afflux de touristes permanent. Cette étape est l’occasion d’un petit cours de théologie pour les enfants. Nous n’oublions pas de faire quelques prières pour nos proches et ceux que nous aimons. Le site ne porte pourtant visiblement pas bonheur à tous ses visiteurs… En sortant de l’église nous observons une dame effondrée au pied des marches derrière l’autel de la place principale et une ambulance arriver. A notre départ quelques instants plus tard, nous la voyons repartir dans l’ambulance avec d’énormes bandages sur la tête et le bras cassé muni d’une attelle. La pauvre dame gardera certainement un souvenir assez mitigé de son pèlerinage à Fatima!
Nous prenons ensuite la direction de Nazaré, station balnéaire perchée tout en haut d’une falaise et particulièrement prisée par les surfeurs pour ses vagues géantes. Nous passons deux nuits au pied des éoliennes, avec une vue impressionnante sur l’océan.
Le spot magistral en haut de la falaise!
Les vagues impressionnantes, très courues par les surfeurs.
La ville suivante que nous visitons est Obidos où nous rejoignons Etienne et Martine (l'oncle et la tante d'Antoine) en visite au Portugal pour une semaine. Nous avions convenu de nous retrouver brièvement au cours de leur séjour déjà bien organisé. Nous sommes contents de les voir dans ces circonstances très particulières.
L'église transformée en librairie
Malgré leur programme très chargé nous prenons le temps de poser pour une photo souvenir et partager une orange pressée sur la plage de l’église avant que leur bus reparte. Nous découvrons aussi une librairie cachée dans une ancienne église, puis nous promenons dans les ruines du château médiéval. Enfin nous goutons la spécialité locale : une liqueur très sucrée à base de cerise dans une coupelle en chocolat que nous croquons.Nous choisissons aussi quelques hirondelles en terre cuite pour notre future maison (dont nous parlons si souvent, mais dont nous ignorons toujours la localisation!).
La spécialité d'Obidos: liqueur de cerise et chocolat!
Nous poursuivons nos visites touristiques par une ville classée au patrimoine de l’UNESCO : Sintra. L’accès en camping-car étant particulièrement périlleux et déconseillé nous nous garons près d’un cimetière à quelques kilomètres des sites historiques en étant particulièrement prudents (de nombreux commentaires faisant état de vols et vitres brisées dans cette ville). Nous commençons alors une longue ascension vers les chateaux très hauts perchés. Nous n’aurons ni le temps ni le courage de monter tout en haut jusqu’au château des Maures mais prendrons le temps d’admirer quelques monument très colorés. Nous marchons dans les étroites ruelles très pentues et nous réglons d’une pâtisserie locale : la pasteis de Sintra.
Les ruelles étroites et escarpées typiques de Sintra
Cours de bulles géantes pour notre petit Pépère!
La journée du samedi 21 septembre étant très pluvieuse nous décidons de faire visiter aux enfants l’Oceanario de Lisbonne plutôt que de marcher à travers les rues du centre de la capitale. Ils ne nous en voudront pas du tout, bien au contraire !
Une pluis torentielle pour arriver jusqu'à L'Oceanario!
Nous passons ainsi l’après-midi à admirer les requins, les pingouins, et autres poissons soleil de cet immense aquarium construit pour l’exposition universelle en 1998. Nous assistons au repas de loutres (bien présentes au rendez-vous cette fois-ci). Quelques curiosités nous ont particulièrement faire rire, comme ce jardin d’anguilles à moitié enfouies dans le sable et se cachant comme un clou qu’on enfonce qu passage des poissons partageant leur habitat. Deux d’entre-elles semblaient se battre dans une chorégraphie très amusante.
Les dragons de mer, l'élégance...
Et le fameux jardin d'anguilles, qui nous a fait tellement rire!
Malgré le bon moment partagé avec les enfants, que la découverte de tous ces animaux a évidemment émerveillés, je reste gênée par leur emprisonnement, leur maintien en vie et leur protection vendus comme le justifiant. La contradiction évidente entre les injonctions à protéger l'océan source de vie, et la nature du contenu de la boutique de souvenirs en sortant est (comme partout) affligeante: du plastique partout, venant de l'autre bout du monde... aucune logique en celà. Les enfants commencent à le comprendre, ce qui est encourageant malgré tout! Nous quittons Lisbonne sous la pluie par le pont du 25 avril, très impressionnant lui aussi.
La route nous mène à un lieu perdu et grandiose sur une falaise au bord de l’océan dont Antoine avait noté les coordonnées GPS en feuilletant un livre des sites touristiques naturels du Portugal dans la librairie d’Obidos. L’endroit est particulièrement sauvage et nous offre une dernière vue saisissante sur les vagues de l’Atlantique.
Un bref passage dans les terres avec une halte au bord d’un lac presque asséché, puis la visite de Mértola et ses ruines datant de l’époque des Maures.
Une de mes activités récurrentes: le ramassage de déchets sauvages!
Et nous rejoignons la côte Sud pour une longue escale juste à côté de la frontière espagnole près de Faro.
La chaleur, l'ambiance idyllique (mêlée pour moi à une indigestion de télines ramassées à marée basse...) nous fait passer quelques jours de repos et de lecture sur la plage. Les enfants reprennent leurs bonnes habitudes en se faisant des copains d’un jour (de jeunes espagnols dont la maman française nous invite à passer les voir près de Séville, mais nous n’aurons pas l’occasion d’y passer). Le spot est très agréable et reposant.
Seul bémol, le propriétaire du restaurant situé entre le parking et la plage dont le grand jeu est de klaxonner matin (tôt) et soir (tard) avec son gros 4x4 et faisant aboyer ses 2 énormes chiens et réveiller les quelques camping-cars présents à nos côtés. Nous ne garderons pas en mémoire cette image des portugais pourtant si gentils et accueillants !